BIEN CHOISIR SES EPI DANS DES ENVIRONNEMENTS À RISQUES

INTERVENIR EN EXTÉRIEUR

LA GESTION DE LA CHALEUR AU TRAVAIL, CE N'EST PAS DU LUXE !

L’été, l’environnement quotidien des travailleurs en extérieur se transforme en une menace encore largement sous-estimée. Le soleil et la chaleur sont pourtant responsables chaque année de maladies professionnelles : insolations, brûlures jusqu’aux cancers de la peau qui apparaissent des années plus tard. Une situation loin d’être anodine puisqu’en 2012, la cour d’appel de Lyon a reconnu un acteur majeur du BTP, coupable de “faute inexcusable” après la mort d’un ouvrier d’un cancer de la peau en 2008. En 2018, même si les choses évoluent, le Syndicat national des dermatologues-vénérologues lançait un appel pour sensibiliser les salariés, notamment du BTP. Face à l’urgence, il est important de rappeler certaines bonnes pratiques.

Une application pour éviter les coups de chaud

Développé par le Syndicat national des dermatologues-vénérologues, SoleilRisk est une application qui vous géolocalise et vous indique l’indice UV en temps réel.
Elle permet également de connaître les prévisions sur toute la France deux jours en avance et envoie des alertes automatiques en cas de risque élevé.

L’hydratation n’est pas une option !

Rappelons qu’en cas de fortes chaleurs, il est nécessaire de boire de l’eau très régulièrement et sans attendre la sensation de soif.
D’ailleurs, saviez-vous que Prolians vous permet d’acheter des palettes de bouteilles d’eau en même temps que vos matériaux de construction ?
C’est la solution gain de temps pour permettre aux équipes d’avoir toujours une bouteille d’eau à portée de main.

1- Organiser le travail en extérieur

Ne pas s’exposer au soleil reste la meilleure des protections. Si cela est possible, n’hésitez pas à reporter vos activités en cas d’indice UV élevé (à partir de 6 sur une échelle de 16) ou à travailler en dehors des heures les plus chaudes, souvent tôt le matin.
Si aucune de ces mesures n’est possible, mettez en place des roulements pour limiter le temps d’exposition de chacun.

2- Choisir les bons EPI

Il est encore trop commun de croiser des salariés torse-nus en plein soleil, une situation qui ne devrait plus exister.
Si la crème solaire protège bien la peau, les vêtements de protection doivent en laisser apparaître le moins possible grâce aux manches longues et aux tissus anti-UV.
Il existe désormais des tissus respirants, voire des équipements rafraîchissants agréables à porter. Des EPI qui doivent être complétés
par des lunettes filtrantes et une protection de la tête à bords larges.

3- Supprimer ou remplacer les produits photosensibilisants

Certaines substances peuvent provoquer des réactions inflammatoires ou allergiques au contact du soleil, c’est ce qu’on appelle des produits photosensibles.
C’est le cas des goudrons et de certains métaux, des composés souvent utilisés en maintenance. Si ces réactions apparaissent, il est indispensable d’en identifier la cause puis de la remplacer si cela est possible.
Dans le cas contraire, les salariés concernés devront en être éloignés.

4- Former ses salariés

Enfin, la formation des salariés est indispensable pour faire changer les habitudes et notamment pour que les EPI mis à disposition
soient utilisés correctement.
Informez-les des risques liés au soleil et à la chaleur, des bons comportements à adopter mais également des symptômes à reconnaître ou des premiers gestes de secours à réaliser en cas de coup de chaleur.