RISQUES LIÉS À LA MANUTENTION

DOSSIER SPÉCIAL EXOSQUELETTES

ET SI LES EXOSQUELETTES ÉTAIENT LA SOLUTION CONTRE LE FLÉAU DES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES ?

Malgré les efforts réalisés ces dernières années en termes de prévention ou dans le développement d’outils et d’équipements de protection spécifiques, les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) représentent toujours 87 % des maladies professionnelles en France.

Une situation qui a un coût évident en termes de santé et de bien-être pour les salariés. Ainsi, une personne sur huit sera mise en arrêt dans l’année. Face à cette véritable épidémie qui augmente de 10 % par an, l’exosquelette pourrait être une réponse efficace.

Lombalgie et affections des membres supérieurs, deux grands défis pour les exosquelettes

Selon l’INRS, plus de 30 % des actifs sont exposés à des efforts musculaires intenses, 63 % effectuent des gestes répétitifs et 46 % sont soumis à des postures contraignantes. Des conditions de travail qui sont à l’origine des TMS, dont une majorité de lombalgies et d’affections des membres supérieurs.
Ainsi, près de 40 % des travailleurs français souffrent chaque année de douleurs au niveau du dos, de la nuque ou des épaules.
Face à cette problématique, les grands groupes commencent à se tourner vers les exosquelettes. Nés de la recherche militaire, ils “viennent soulager durablement le dos ou les épaules selon le dispositif choisi et ils peuvent être une réponse adaptée à l’enjeu des TMS chez nos clients” affirme Ludovic notre expert en EPI et référent sur la question des exosquelettes chez PROLIANS.

Porteur exosquelette

30 % des actifs sont exposés à des efforts musculaires intenses

Efficaces contre les TMS, les exosquelettes trouvent des applications de plus en plus nombreuses…

En 2018, le constat de l’INRS sur l’efficacité des exosquelettes dans la prévention des TMS était déjà très encourageant.
Les dispositifs destinés à prévenir les lombalgies notamment, permettaient de réduire de 10 à 40 % l’effort musculaire et de 23 à 29 % les forces de compression qui pèsent sur les vertèbres lombaires lors de tâches dynamiques.
Deux paramètres qui diminuent les douleurs et les lésions dans la région du bas du dos, ce qui a une répercussion directe sur le temps d’endurance sans douleur des opérateurs : +200 % grâce à l’utilisation d’un exosquelette non motorisé.
Même résultats lors de l’étude des exosquelettes destinés à aider les opérateurs qui travaillent les bras en l’air, au-dessus des épaules, même si les données sont moins nombreuses.
Ainsi, lors de tâches de manutention, les travaux de l’Institut ont rapporté une diminution de l’ordre de 50 % de l’activité des muscles des épaules.
Une bonne nouvelle quand on sait que 90 % des TMS déclarés concernent les membres supérieurs et que 30 % d’entre eux impliquent les épaules avec des pathologies souvent longues et compliquées à guérir.
Pour Ludovic, le constat est sans appel, d’autant plus que “nous sortons de la phase de prototypage de ces dispositifs qui sont désormais plus légers, même pour les versions motorisées, plus ergonomiques et moins contraignants. Des caractéristiques qui devraient permettre à de plus en plus de structures de les adopter”.
Plusieurs grandes entreprises sont d’ailleurs en pleine réflexion sur la mise en place d’exosquelettes à grande échelle.
Mais les plus petites structures devraient également s’équiper à moyen terme. Car les applications ne s’arrêtent pas au monde de l’industrie ou à la manutention mais peuvent venir soulager également les artisans du bâtiment ou les paysagistes.
Dernier exemple en date, “une solution à apporter pour venir soulager les épaules mises à rude épreuve des tailleurs de haies”, précise l’expert.

… Qui s’accompagnent d’une nécessité de formation pour une utilisation productive et sans risque

Si les exosquelettes semblent être une solution quasi-miraculeuse pour prévenir et soulager les TMS, l’INRS rappelle tout de même que ces dispositifs ne sont pas catégorisés comme des EPI, principalement par manque de recul.
La posture de travail, notamment pourrait être durablement modifiée, faisant peser de nouvelles contraintes sur d’autres parties du corps et déplaçant le problème au lieu de le résoudre. Le centre de gravité peut également être modifié, entraînant des risques de chute.
“Il est certain que nous devons travailler sur ces questions, former nos clients et les accompagner sur la durée pour avoir une analyse et un réglage fin de chaque poste de travail utilisant un exosquelette” confirme Ludovic, “car notre but est de trouver une solution qui soit pérenne”.
En attendant de nouvelles études pour confirmer l’efficacité des différents exosquelettes, l’INRS reste positif et reconnaît tout leur potentiel pour réduire les TMS.
L’Institut se prononce donc largement en faveur de leur utilisation dans les entreprises.

Logistique en entrepôt

PROLIANS se lance dans la commercialisation de quatre exosquelettes : le “bras levé”, adapté à la manutention, le “assis debout”, pour soulager les lombaires, la ceinture motorisée, pour les postes à risques et l’“iron hand”, un gant de force augmentée.

3 questions à Jocelyne, Directrice Marché EPI

1/ Pourquoi avez-vous décidé de proposer des exosquelettes à vos clients ?

Historiquement, notre groupe PROLIANS propose des EPI (Équipements de Protection Individuelle) pour protéger les travailleurs des différents risques : chaleur, chutes, coupures…
Aujourd’hui, en tant que leader sur ce marché, nous souhaitons apporter de la valeur ajoutée à nos clients, des solutions pour augmenter la sécurité dans leurs entreprises et la penser de façon plus globale.
Nous complétons notre gamme pour aider le client à aller plus loin dans sa démarche de sécurité.
Le but est de protéger le travailleur dans son environnement, de réduire la pénibilité au travail, mais également de diminuer le nombre de jours d’arrêt de travail dus notamment aux TMS (troubles musculo-squelettiques) qui induisent d’importants coûts directs et indirects pour les entreprises.

2/ Les exosquelettes correspondent-ils à une demande des entreprises ?

Les entreprises sont en train de s’intéresser à ces solutions de plus en plus médiatisées.
Si ces nouvelles technologies commencent à être testées et approuvées par les grandes entreprises, d’autres pensent encore que les exosquelettes sont réservés aux secteurs utilisant de la “haute technologie”, comme l’armée.
On croit couramment que les exosquelettes sont très chers et complexes, or certains sont assez simples et ne coûtent que quelques milliers d’euros, ce qui est peu comparé au coût que représentent les arrêts de travail.
Nous menons donc un travail d’information auprès des entreprises.

3/ Comment avez-vous choisi vos fournisseurs en matière d’exosquelettes ?

Nous travaillons avec un fournisseur spécialisé dans la robotique, qui a signé des partenariats avec différents fabricants européens d’exosquelettes.
Cela nous permet donc de commencer à proposer une gamme de produits couvrant les principales zones de contrainte corporelle.

Demandez à votre conseiller PROLIANS qu’il vous présente les exosquelettes disponibles…

L'exosquelette bras levé adapté à la manutention

L’EXOSQUELETTE « BRAS LEVÉ » ADAPTÉ À LA MANUTENTION

Il s’agit d’un exosquelette qui s’enfile comme un sac à dos pour couvrir le torse de la personne qui l’utilise. Il est muni d’un bras monté sur un système à étriers avec un ressort en carbone qui vient soulager le poids des bras quand ceux-ci sont levés à hauteur d’épaules ou au-dessus de la tête. Ce système vient soulager les personnes qui portent de petites charges mais travaillent de manière répétée, les bras levés.

Ceinture motorisée

LA CEINTURE MOTORISÉE POUR LES POSTES À RISQUE

Cette ceinture lombaire est composée d’une ceinture en tissu, de quatre micro-moteurs électriques et de capteurs de position. En fonction des mouvements de l’utilisateur, des vérins s’activent pour repousser la partie supérieure du corps vers le haut et ainsi décompresser les lombaires. Une solution efficace pour soulager ou éviter les lombalgies et donner plus de confiance dans ses mouvements.

L'exosquelette "assis-debout"

L’EXOSQUELETTE “ASSIS-DEBOUT” POUR SOULAGER LES LOMBAIRES

Le dispositif assis-debout est composé d’une attache que l’on passe autour de la taille et qui descend le long des jambes. Cela permet de circuler debout de manière relativement libre et de s’asseoir ensuite où l’on veut en bloquant le dispositif.
Un équipement très intéressant pour les personnes qui doivent travailler en station debout prolongée ou dans des positions inconfortables.

Le gant "IRON-HAND"

L’“IRON-HAND”, UN GANT DE FORCE AUGMENTÉE

Ce gant a été spécialement développé pour éviter les TMS au niveau de la main, notamment le syndrome du canal carpien. Il contient une nouvelle technologie de muscle textile, activé par un système de micro-moteurs reliés à cinq capteurs qui se trouvent au bout des doigts.
Lorsque ceux-ci détectent une pression, le gant envoie automatiquement une force supplémentaire dans la main pour soulager les muscles et les tendons.