LA PRÉVENTION DES RISQUES

Les poussières de silice, classées cancérigènes par l’Union Européenne

Si la France reconnaît la silice comme substance dangereuse mais pas cancérigène, cela pourrait rapidement évoluer. En effet, une directive européenne de décembre 2017 a classé cancérigènes les procédés dégageant des poussières de silice cristalline. Une disposition qui permettrait de sauver 100 000 vies dans les 50 ans à venir et qui sera transposée en Droit Français d’ici janvier 2020 avec des répercussions certaines sur le secteur de la Construction.

Des risques sanitaires proches de ceux de l’amiante

Les poussières de silice peuvent être tellement fines qu’elles ne sont pas visibles à l’œil nu. Une caractéristique qui rend le risque difficile à repérer et qui permet à ces particules d’atteindre facilement les alvéoles pulmonaires.
Outre des irritations et des bronchites chroniques, elles peuvent entraîner des fibroses pulmonaires irréversibles que l’on appelle silicoses, ainsi que des cancers des poumons, deux pathologies potentiellement mortelles.

Comme dans le cas de l’amiante, ces deux affections sont de véritables bombes à retardement puisqu’elles n’apparaissent que des
années, voire des décennies après l’exposition. Si 25 cas de maladies professionnelles ont été recensés par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie en 2016, on peut donc s’attendre à des conséquences plus graves dans les années à venir.

Quelles conséquences pour les secteurs exposés au risque silice ?

Principal changement amené par la nouvelle directive européenne,  l’abaissement drastique du seuil d’exposition à la poussière de silice, puisqu’il passe de 5 mg/m3 à 0,1 mg/m3 sur 8 heures. Certaines mesures de prévention existent déjà. C’est le cas des procédés  d’humidification ou d’aspiration à la source utilisés pour d’autres poussières, ainsi que des EPI comme les masques à ventilation assistée ou les  combinaisons à usage unique de type 5 pour les expositions les plus importantes.
Le principal enjeu pour la filière réside donc dans l’information et la formation des collaborateurs car les mesures de la qualité de l’air ainsi que les contrôles seront plus fréquents. Autre volet qui pourrait être prévu par la loi d’ici 2020, les visites médicales rapprochées pour vérifier le bon fonctionnement pulmonaire des salariés

Des masques confortables et innovants pour se protéger des poussières

En termes de protection individuelle contre la poussière, les techniciens ont le choix. D’un côté, on trouve les masques jetables, compacts et légers mais qui ne permettent pas une expiration complète et qui accumulent la chaleur et le CO2, provoquant parfois des maux de tête. De l’autre, les masques réutilisables sont souvent trop lourds et trop encombrants, tirant sur la nuque et entravant les mouvements. Pour pallier ces désagréments, des produits innovants ont été développés ces dernières années.

“Nous avons lancé une nouvelle technologie de masque” explique Carine, Experte EPI OPSIAL chez PROLIANS, “le pliage du filtre en accordéon permet d’avoir un masque très compact avec une grande  surface de filtration et la soupape d’expiration est très large pour éviter l’accumulation de CO2 à l’intérieur”.

Des masques hybrides donc, presque aussi compacts que les masques jetables mais qui présentent un confort respiratoire aussi important que les masques réutilisables. Une caractéristique essentielle quand on sait qu’un EPI confortable et efficace est un EPI porté.

MASQUE AIR PRO P3
Protection spécifique aux poussières. L’encombrement d’un masque jetable, la performance d’un masque réutilisable !