PLUS DE CONFORT POUR PLUS DE PERFORMANCE

LA MANUTENTION MANUELLE ET LE PORT DE CHARGES LOURDES

MANUTENTION ET EXOSQUELETTES: QUAND LA RÉALITÉ DÉPASSE LA FICTION!

Alien, Avatar ou Iron Man, la Science-fiction regorge d’exemples réussis d’exosquelettes. Dans la réalité, l’Armée a commencé à travailler sur ces dispositifs dans les années 70, mais c’est seulement depuis deux ou trois ans qu’ils commencent à infiltrer le monde industriel, notamment pour le port de charges lourdes.
Alors, les exosquelettes sont-ils le futur du travail ? Décryptage de ce nouveau phénomène.

Les exosquelettes actifs et complets restent encore au stade de prototypes.

Motorisés, les exosquelettes actifs pèsent au minimum 15 kg, ce qui les rend trois fois plus lourds que leurs confrères passifs.

S’ils peuvent être utilisés pour porter des charges jusqu’à 40 kg, les batteries lithium-ion qu’ils contiennent leur offrent une autonomie limitée à 4h, qui passe à seulement 20 minutes pour certains modèles complets englobant toutes les articulations. Les constructeurs travaillent sur des innovations pour rendre ces dispositifs viables en entreprise : matériaux plus légers comme la fibre de carbone, moteurs miniaturisés, etc.

Si la marge de progression existe, l’homme augmenté du robot que l’on voit dans les films reste pour l’instant du domaine de la science-fiction.

Des exosquelettes passifs, moins encombrants et moins lourds.
Dans le monde des exosquelettes, deux catégories se côtoient :
les exosquelettes actifs et les exosquelettes passifs. Ce sont ces derniers qui intéressent le plus les Industriels. “Non motorisés, ce sont des systèmes mécaniques qui vont venir assister la personne dans son travail” explique Olivier, notre Expert en Levage et Manutention chez DESCOURS & CABAUD. Avec les avantages d’être plus légers, de ne pas dépendre de sources d’énergie et donc, d’être plus facilement utilisables en entreprise.

Pour exemple, le constructeur BMW a testé dans ses usines des dispositifs soutenant les épaules pour alléger le port de charge au-dessus de la taille ou de la tête, ainsi que la “chaise” Noone qui permet de verrouiller une position, accroupie ou debout, pour réduire les pressions sur les genoux et les jambes. 
Mais si les exosquelettes passifs promettent de réduire la pénibilité des travaux de manutention, de limiter les risques et les blessures ou encore d’augmenter la productivité, ils ne sont pas encore classés comme EPI par l’INRS.
En effet, ces dispositifs ne permettent pas de supprimer la charge mais de mieux la répartir. “Pour une personne qui travaille les bras levés, un exosquelette passif va permettre de diviser une charge de 10 décanewtons (daN) qui pèse sur les bras et les épaules en une charge de 2 daN sur les épaules et de 8 daN sur le reste du corps : sangle abdominale ou jambes par exemple” précise Olivier.

Les exosquelettes passifs sont le plus souvent partiels

Une utilisation adaptée à une tâche spécifique et un suivi des utilisateurs dans le temps : deux clés du succès des exosquelettes. Pour éviter que ce transfert de charge, ainsi que le poids du dispositif, ne posent de nouveaux problèmes, deux mesures doivent être prises par les entreprises qui veulent s’équiper. La première est d’adapter l’exosquelette à une mission particulière et de ne pas l’utiliser dans un autre contexte. “Les exosquelettes passifs sont le plus souvent partiels” indique notre expert. “Ils vont aider les bras, les jambes ou le dos mais pas l’ensemble du corps. Un dispositif pour travailler avec les bras au-dessus de la tête sera donc inadapté pour porter des charges lourdes”.

La seconde, recommandée par l’INRS est de ne pas adopter d’exosquelettes sans mettre en place un suivi très régulier de sesutilisateurs. “Ces équipements étant très récents, les risques n’ont pas encore été complètement évalués” spécifie Olivier. Il faut donc mettre en place des indicateurs, par exemple de fatigue musculaire et interroger régulièrement les personnes qui travaillent avec ces dispositifs pour recueillir leurs ressentis et s’assurer qu’elles en retirent toujours du bénéfice, même après plusieurs mois d’utilisation.

RFID : scannez, c’est contrôlé !

Autre innovation :

La puce RFID qui fait des émules et se répand dans le secteur de la manutention. Placée sur tous les équipements dont l’état doit être contrôlé régulièrement, elle est scannée par le technicien qui fait les vérifications. Ainsi, pas d’oubli possible, vous êtes certains que l’ensemble de votre parc matériel est conforme à la législation sur les contrôles. D’autres applications devraient voir le jour dans les prochaines années.

La puce pourrait par exemple indiquer qu’un équipement a été réparé, qu’il est passé dans une zone de contamination ou qu’il n’est pas complètement adapté à l’utilisation qui en est faite.
Affaire à suivre…